Informations Générales sur la Rép. Dém. Congo

08/04/2014 17:40
 
 
 
 
Langue officielle : Français
 
Langues nationales : lingala, Kikongo, Swahili et Tshiluba
Capitale : Kinshasa (4° 24' S, 15° 24' E)
Forme de l'Etat : Pépublique
Président de la République : Joseph Kabila Kabange
Premier ministre : Augustin Matata Mponyo
 
 
Superficie
- Totale 
- Eau (%)
: Classé 12 e 
: 2 345 000 km² 
: 3,3 %
Population
-Totale (2008)
- Densité
: Classé 18 e 
: 66 514 504 hab. 
: 27 hab./km²
Indépendance (Belgique) : 30 juin 1960
Monnaie : Franc congolais (CDF)
Fuseau horaire : UTC +1 et +2
Hymne national : Debout Congolais
Domaine internet : .cd
Indicatif téléphonique : + 243

La République démocratique du Congo est le dexième plus vaste pays d' Afrique derrière l' Algérie et le plus peuplé d' Afrique centrale . C'est le pays le plus peuplé de la francophonie avec une population estimée à plus de 65 millions d'habitants. Elle est également appelée «  Congo-Kinshasa  » pour la différencier de son voisin la République du Congo ou « Congo-Brazzaville », ou encore simplement Congo quand la situation ne prête pas à confusion. C'était autrefois le Congo-Léopoldville , de l'ancien nom de sa capitale Kinshasa . Il a également porté le nom de Zaïre de 1971 à 1997 .

Il s'étend de l' océan Atlantique au plateau de l'est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo . Le nord du pays est un des plus grands domaines de forêt équatoriale au monde, l'est du pays borde le grand rift est-africain , domaine des montagnes, des collines, des grands lacs mais aussi des volcans. Le sud et le centre, domaine des savanes arborées, forment un haut plateau riche en minerai . À l'extrême ouest, une quarantaine de kilomètres au nord de l'embouchure du fleuve Congo s'étale une côte sur l' océan Atlantique . Le pays partage ses frontières avec l' enclave de Cabinda ( Angola ) et la République du Congo à l'ouest, la République centrafricaine et le Soudan au nord, l' Ouganda , le Rwanda , le Burundi et la Tanzanie à l'est, la Zambie et l' Angola au sud.

Ces frontières ont été reconnues à l'issue de la Conférence de Berlin (1885). Le 1er août 1885 Léopold II de Belgique accepta la souveraineté sur l'État indépendant du Congo.Les atrocités inhérentes au système d'exploitation acharnée du caoutchouc rouge furent telles qu'elles indignèrent la communauté internationale de l'époque et obligèrent le roi des Belges à renoncer à son régime personnel au Congo. En 1908, l'État belge reprit l'exploitation de la colonie. L'indépendance intervint en 1960 après une colonisation belge . Joseph-Désiré Mobutu prend le pouvoir en 1965 , et transforme la République en dictature. Par souci d'authenticité africaine, le pays a été rebaptisé Zaïre de 1971 à 1997 . En 1997, une coalition dirigée par Laurent-Désiré Kabila renverse Mobutu. Mais les coalisés se brouillent quelques années après, plongeant le pays dans un des conflits les plus meurtriers depuis la Seconde Guerre mondiale .

Plusieurs centaines d'ethnies de groupes noirs africains différents forment la population du pays. Son économie est principalement du secteur primaire ( agriculture et exploitation minière). Le français est sa langue officielle et quatre langues bantoues ( kikongo , lingala , tchiluba , swahili ) sont des langues nationales .

Histoire

Préhistoire

Les plus anciennes traces de peuplement au Congo sont associées à un Pré-Acheuléen, découvert sur les sites archéologiques de la Mulundwa au Katanga , de Katanda 2 et de Sanga 5 au Kivu . Les galets taillées ou choppers ont un âge estimé à plus de 200 000 ans, sans qu'il soit possible d'être plus précis aujourd'hui.

Le territoire du Congo-Kinshasa était anciennement peuplé uniquement par des chasseurs-collecteurs , peut-être en partie ancêtres des peuples pygmées actuels. Entre les traces d'un Pré-Acheuléen et l'arrivée des premiers villageois, le Congo sera toujours occupé par des groupes nomades, chasseurs-collecteurs, tailleurs de pierre, de cultures différentes.

L' Acheuléen est attesté par de nombreuses découvertes isolées de bifaces et de hachereaux ainsi que par le site de La Kamoa au Katanga.

Durant le deuxième millénaire avant J.C., le nord de l'Afrique équatoriale vit une vague de migrations de populations productrices de nourriture, néolithiques , parlant pour certaines des langues bantoues . Entre - 3 500 et - 2 000 ans, une première occupation villageoise dont l'épicentre se trouvait au sud-Cameroun, aboutit à l'installation d'un mode de production néolithique dans le nord et l'ouest de l'Afrique centrale. Au Congo, les premières traces de ces populations se matérialisent vers - 2 600 ans par la dite 'Tradition Imbonga' près de Mbandaka et du lac Tumba, et par la 'Tradition Ngovo' au bas-Congo à partir de - 2 300 ans. De l'autre côté du pays, au Kivu, on voit apparaître des villages de la 'Tradition Urewe '. Ces villages ne sont que l'extension occidentale de communautés productrices de nourriture, métallurgistes, installées surtout en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, dans l'ouest du Kenya et de la Tanzanie ; les plus anciennes traces y sont datées de - 2 600 ans.

La métallurgie du fer se développe de manière indépendante à ces installations, les plus anciennes traces se découvrent en Afrique centrale au nord-ouest (sud-Cameroun et zone de Bouar en Centrafrique), et au nord-est (Région Interlacustre). Au Congo-Kinshasa, le fer n'est pas connu dans la région occupée par la 'Tradition Imbonga' ; ce n'est que plus tard vers - 2 000 ans que l'on travaillera ce métal (sites de Pikunda et de Munda). Vers la même époque, le bas-Congo connaît ses premières fontes du fer dans le cadre de la 'Tradition Kay Ladio' qui suit dans le temps la 'Tradition Ngovo'. Au Kivu, dès l'installation des premières communautés villageoises, il est probable que le fer est présent, comme l'attestent les nombreux fours de réduction du fer bien connus au Rwanda et au Burundi.

Plus tard, comme l'indiquent des recherches allemandes sur les affluents du fleuve Congo, ces premières populations vont lentement coloniser le cœur de la forêt équatoriale en suivant les axes des cours d'eau de l'aval vers l'amont ; des travaux espagnols dans l'Ituri suggèrent qu'il faut attendre - 800 ans pour rencontrer les premiers villages dans certains secteurs de la forêt.

Royaumes et empires

Vers la fin du Moyen Âge , différentes populations, alors organisées en chefferie, s'édifient en royaumes ( luba , kuba , lunda , kongo , etc.) qui, pour certains, voient leurs apogées correspondre avec les premiers contacts avec les Européens du XV e  siècle . Cette période est marquée par différents royaumes marchands, commerçant avec les esclavagistes sur la côte et entre eux à l'intérieur du continent. Certains royaumes s'étendent sur plusieurs milliers de kilomètres et possèdent des réseaux commerciaux par delà leurs frontières. Le commerce se fait par portage ou voie fluviale.

Ces populations ne connaissaient pas la propriété privée, la terre cultivée en groupe ne se vend pas, les différents royaumes n'ont pas de frontières exactes (le territoire d'une petite ethnie comprend à peu près 5000 km²). Beaucoup ne connaissent pas la monnaie et font du troc , les membres d'une même chefferie s'entraident gratuitement. La science non écrite se transmet d'une génération à l'autre, les enfants devant assumer le même métier que leurs parents. Les rois ou empereurs n'ont pas de véritable pouvoir. Ce sont plutôt les chefs de villages qui ont de l'autorité. Les royaumes sont plutôt le résultat d'unions temporaires de différents regroupements de villages de même langue pour se défendre contre une ethnie voisine.

La traite des noirs s'étend jusqu'à l'intérieur du continent et correspond, avec la traite de l'ivoire, à l'essor économique ou au déclin des différents royaumes. Elle a eu surtout un impact démographique sur l'est du pays et a fait pâtir la tradition orale. Les Européens se limitèrent aux régions côtières jusqu'à la moitié du XIX e  siècle . À l'est du pays, aujourd'hui Ituri et Kivu , les Arabo-swahili répandirent l' islam et pratiquèrent également la traite négrière .

Colonisation

Chronologie

1874-1877  : Exploration du fleuve Congo par Henry Morton Stanley 
1876  : Fondation de l'Association Internationale Africaine (AIA) par Léopold II de Belgique 
1879  : Retour de Stanley au Congo pour coloniser des terres au travers de l'AIA 
1885 novembre - 1886 février : Conférence de Berlin 
1886  : Léopold II de Belgique devient roi de l'État Indépendant du Congo (EIC) 
1908  : Léopold II de Belgique cède l'EIC à la Belgique, naissance du Congo belge, charte coloniale pour la gestion du Congo et scandales dans la presse belge 
1940  : Entrée en guerre du Congo du côté des alliés 
1959  : Émeutes à Léopoldville pour l'indépendance 
30 juin 1960  : Indépendance du Congo

Congo belge

Dès les années 1940, dans ce qui était alors le Congo belge , deux tendances indépendantistes importantes se manifestaient dans la capitale Léopoldville  : celle des « gens d'en bas » ( Bas-Congo et Bandundu ) parlant le kikongo et celle des « gens d'en haut » parlant le lingala , venant de l' Équateur d'abord et finalement de tout l'intérieur du pays. Dans la première catégorie se forma en 1949 une association d'abord culturelle et finalement politique, l' Alliance des Bakongo (ABAKO), dont Joseph Kasa-Vubu devint président en 1954 . Son rêve devint de rétablir l'ancien royaume Kongo de l'époque portugaise , en fait celui des Bakongo . Cette tendance se durcit très vite et réclama bientôt l'indépendance immédiate tout en demeurant fédéraliste lorsqu'il s'agit plus tard de discuter le problème du reste du Congo. Les évolués « d'en haut », venant de régions plus diversifiées et séduits par le « plan de 30 ans pour l'émancipation de l' Afrique  » du Professeur belge Van Bilsen , publié en 1956 , étaient aussi désireux de maintenir le grand Congo unitaire. Leur manifeste dans ce sens publié le 1 er  juillet 1956 fut vigoureusement combattu par l'ABAKO dès son assemblée générale du 23 août 1956 . Le plan de 30 ans est déclaré utopique : « la nationalisation des grandes compagnies vivrières et agricoles comme des parastataux est souhaitable. Puisque l'heure est venue, il faut accorder aujourd'hui même l'indépendance immédiate ! »

La Belgique , qui croyait à la progressivité de la transition vers l' indépendance organisa les premières élections à l'échelon communal, limitées aux grandes villes en 1957 . L'ABAKO triompha inévitablement à Léopoldville et cela impressionna certains unitaristes, tel Patrice Lumumba , un Tetela du Kasaï , intelligent et idéaliste, qui ne tarda pas à fonder son propre « mouvement national congolais » MNC-Lumumba , plus revendicatif que celui du MNC-Kalonji , Albert Kalonji étant aussi un Kasaïen unitariste. Ces jeunes rivalités politiques confrontées aux structures tribales compliquées du Congo allaient former un mélange détonant qui détruirait au bout de cinq années la première démocratie parlementaire congolaise. On ne peut que rappeler ici quelques épisodes saillants :

  • Les émeutes de Léopoldville (4 -7 janvier 1959) provoquées par l'interdiction tardive d'un meeting de l'ABAKO. Arrestation de Kasa-Vubu le 12 janvier. Il sera libéré le 14 mars.
  • Le 13 janvier, déclaration gouvernementale annonçant l'intention belge de réaliser rapidement l'indépendance du Congo unitaire. L'ABAKO rejette cette déclaration deux jours plus tard.
  • La suite de l'année 1959 voit d'abord l'autorisation des partis congolais, suivie d'élections générales sur l'ensemble du territoire congolais marquées par toutes sortes de manœuvres de ces partis dont se dégagèrent 3 pôles : un Cartel des nationalistes fédéralistes formés de 6 partis séparatistes ou autonomistes dont l'ABAKO et le MNC - Kalonji , le pôle du MNC-Lumumba et finalement celui de l'homme fort du Katanga, Moïse Tshombé , conscient de la force économique de sa région et de l'intérêt de s'entendre avec l' Union Minière (tout comme Kalonji vis-à-vis des exploitations de diamant au Kasaï). Parmi les partis qui émergent on retrouve le PSA (Parti Solidaire Africain d' Antoine Gizenga ), ainsi que le PNP(Parti National du Peuple conduit par Albert Delvaux et Laurent Mbariko ).
  • En 1960 , ce sera la Table Ronde de Bruxelles (du 20 janvier au 20 février ) où représentants congolais et belges fixèrent les étapes suivantes. En mai eurent lieu les élections législatives et provinciales qui marquèrent de nouveaux clivages et alliances (scission de l'ABAKO) d'où résulta un compromis : Joseph Kasa-Vubu fut élu Président par le Parlement, Lumumba étant Premier ministre.
  • Au moment de l'indépendance du pays, le roi des Belges se rendit en personne à Léopoldville (future Kinshasa) pour assister aux cérémonies consacrant la fin de l'union coloniale entre la Belgique et le Congo, et marquant la naissance sur la scène internationale de ce nouvel État francophone (langue officielle) d'Afrique.
L'indépendance de la première République du Congo

Le Congo belge devint indépendant en 1960 en tant que « République du Congo », tandis que l'ancienne colonie française voisine du Moyen-Congo adoptait le titre de République congolaise . L'assassinat de Patrice Lumumba en 1961 et la reprise du Katanga et du Sud-Kasaï (qui avaient fait sécession au lendemain de l'indépendance) marqueront le début de l'ascension de Mobutu Sese Seko .

La première guerre du Congo commença en 1964 après la prise de tout le Nord-Est du pays ainsi qu'une petite partie de l'Est (Lacs) par les disciples de Lumumba. Les populations furent enrolées de force et beaucoup d'exécutions furent signalées.

La première République démocratique du Congo sous Mobutu

Mobutu Sese Seko s'emparera définitivement du pouvoir en 1965 . La libération de Stanleyville fut le précurseur des années de guerre jusqu'en 1966. Toute cette région aura vu des atrocités qui firent au moins 500 000 morts civils et militaires. Il aura fallu l'intervention des troupes étrangères pour mettre fin à ce carnage. Malheureusement ce ne fut que de courte durée et depuis les guerres se succèdent.

Le titre « République démocratique » fut adopté en 1966 (dès lors il n'y aura plus de confusion avec la « République congolaise » voisine dont le nom va aussi changer en « République du Congo »), mais les deux républiques du Congo étaient généralement distingués par leur capitale, à savoir Congo-Léopoldville et Congo-Brazzaville .

Zaïre fut entre 1971 et 1997 le nom porté par l'actuelle République démocratique du Congo, ainsi qu'alors par sa monnaie et par le fleuve Congo qui donne au pays son seul accès à l' océan Atlantique dans la ville portuaire de Banana (dans un étroit corridor sur la rive gauche du fleuve traversant le territoire de l' Angola , qui dispose de la rive droite, et dont il crée une petite exclave sur la côte Atlantique entre le nord du fleuve et la frontière de la république voisine du Congo ).

Dans les années qui suivirent la prise du pouvoir par le général Joseph-Désiré Mobutu , ce dernier entama à partir de 1972 une campagne d'« authenticité ». Le pays fut renommé « République du Zaïre », d'après un mot local pour rivière . Le général Mobutu devint Mobutu Sese Seko et obligea tous ses concitoyens à adopter des noms africains (suppression des prénoms à connotation occidentale, et rajout d'un «  postnom  »). L' abacost est promulgué. Une nouvelle monnaie - le zaïre divisé en 100 makuta (singulier likuta ) - remplaça le franc . De nombreuses villes furent rebaptisées :

Nom Colonial et Nom Actuel

Léopoldville : Kinshasa 
Stanleyville : Kisangani 
Élisabethville : Lubumbashi 
Jadotville : Likasi 
Albertville Kalemie 
Cocquilhatville : Mbandaka
Costermansville : Bukavu 
Bakwanga : Mbuji-Mayi 
Luluabourg : Kananga 
Banningville : Bandundu 
Nouvelle Anvers : Makanza 
Port Francqui : Ilebo
Paulis : Isiro 
Thysville : Mbanza-Ngungu 
Leverville : Lusanga 
Baudoinville : Moba
Ponthierville : Ubundu
Banzyville : Mobayi-Mbongo 
Cattier : Lufu-Toto 
Élisabetha : Lukutu 
Charlesville : Djokupunda 
Aketi Port-Chaltin : Aketi 
Bomokandi : Bambili 
Kilomines : Bambumines 
Moerbeke (Bas-Congo) : Kwilu-Ngongo 
Sentery : Lubao 
Vista : Nsia Mfumu 
Wolter : Luila

À partir de 1974, de nombreux biens des étrangers sont confisqués ( zaïrianisation ). C'est le prélude au départ de nombreux étrangers qui quittent le pays. L'économie commence à péricliter.

Le régime semble absent dès les années 1990.

La seconde République démocratique du Congo

Mobutu est renversé par Laurent-Désiré Kabila en 1997 lors de la Première guerre du Congo , le pays retrouva son nom de République démocratique du Congo.

Actuellement l'ONU maintient la présence de militaires de différents pays dans le cadre de la MONUC , mais les violences continuent. La guerre aurait fait plus des 5 millions de morts.

Politique

Constitution :

  • 2006 - constitution de la IIIe république, adoptée par référendum, confirmée par la Cour Suprême le 4 février 2006. La Constitution a été promulguée par le chef de l'État le 18 février 2006.
  • 2003 - 2006 Constitution de la transition, en vigueur jusqu'au 18 février 2006.

Président :

  • 2006 - aujourd'hui : Joseph Kabila

Premiers ministres :

  • 30 décembre 2006 - démission le 25 septembre 2008 Antoine Gizenga
  • 10 octobre 2008 - dans le cadre de la coalition entre l'AMP et le PALU le nouveau premier ministre est nommé Adolphe Mzito
  • 2012 : Augustin Matata Mponyo

Gouvernement :

  • 2012 - Gouvernement Matata
  • 2008 - Gouvernement Muzito
  • 2007 - Gouvernement Gizenga
  • 2003 - 2007. Gouvernement de transition

Provinces

Le Congo est divisé en 11 provinces. La constitution de la III e République prévoit 26 provinces, celle-ci seront effective une fois les institution de la nouvelle république en place.

  1. Bandundu
  2. Bas-Congo
  3. Équateur
  4. Kasaï-Occidental
  5. Kasaï-Oriental
  6. Katanga
  7. Kinshasa
  8. Maniema
  9. Nord-Kivu
  10. Orientale
  11. Sud-Kivu

Géographie

La République démocratique Congo s'étend de l'Océan atlantique au plateau de l'est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo véritable colonne vertébrale du pays. Troisième plus grand pays d'Afrique, grand comme quatre fois la France , quatre-vingt fois la Belgique , 33 fois plus grand que le Benelux ( Belgique , Pays-Bas et Luxembourg ), une fois et demie plus que le Québec (Canada), ou encore grand comme la partie des États-Unis située à l'est du Mississippi , c'est le 12 e état du monde par sa taille avec ses 2 345 409 km². Le pays souffre d'un manque de voies de communication fiables.

En raison de sa grande superficie, de ses énormes richesses et de son importante population, la République Démocratique du Congo est l'un des «géants» de l'Afrique, avec l' Égypte , le Nigeria et l' Afrique du Sud au centre de l'Afrique. Elle est traversée par l' équateur et comprend trois climats : le climat équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.

Elle possède deux fleuves, dont le Congo, deuxième plus grand fleuve d'Afrique, qui la traverse presque totalement.

Autrefois les régions congolaises étaient impliquées dans le commerce triangulaire, la déportation d´esclaves contre des produits finis ou des fruits d´ Amérique était assurée par les trafiquants européens.Ceci a enlevé la main d´œuvre dont les sociétés africaines avaient besoin pour se développer, mais a permis aux Américains de bâtir des économies puissantes ( Europe et États-Unis ), Mais l'ancien du Kongo lui aussi a pu se développer par les guerres en faisant prisonniers les esclaves et en les revendant aux commerçants Arabes, Européens et Américains. En cela l´esclavage fut un véritable plat d´Esaü.

Depuis la colonisation belge, l'économie est fortement tournée vers l'exportation, notamment grâce aux produits miniers. Aucune industrie de pointe n'a été développée : elles n'étaient pas désirées par les colonisateurs qui souhaitaient laisser le Congo dépendant, et les indépendantistes n'ont pas pu les développer. Par exemple, le cuivre est extrait en grandes quantités, mais il doit être exporté pour être traité, avant de revenir importé sous des formes finies (câbles, fils électriques…). Le tourisme a été ruiné par les guerres civiles.

La majeure partie de la population reste alors active dans l'agriculture bien que les terres cultivées ne représentent que 3 pour 100 du territoire. L'élite politique de Mobutu a détourné énormément d´argent des caisses de l'état, en effet tous les hauts fonctionnaires Mobutistes possédaient des avoirs dans presque tous les pays industrialisés et ont fait du Congo/Zaïre un des pays les plus endettés d´Afrique.

Dans le détail, la République Démocratique du Congo possède un important potentiel de ressources naturelles et minérales . Son économie s'est cependant drastiquement ralentie depuis le milieu des années 1980 à cause des détournemnents de fond.

L' agriculture reste le principal secteur de l'économie. Les principales ressources agricoles sont le café , le bois ( afromosia , ébène , wengé , iroko , sapelli, sipro, tiama, tola, kambala, lifaki…) et le caoutchouc .

Les principales exploitations de cuivre et de cobalt sont dominées par la Gécamines et de ses partenariats. Le diamant industriel est extrait par la MIBA . Mais dans un pays ravagé par la guerre civile, une grande partie de l'exploitation et l'exportation de produit miniers se fait clandestinement.

Voici une liste des ressources minières par province:

  • Diamant  : Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Bandundu, Équateur, Province Orientale.
  • Or  : Province Orientale, Maniema, Katanga, Bas-Congo, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Équateur.
  • Cuivre  : Katanga.
  • Étain  : Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema.
  • Colombo tantalite ( Coltan ) : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Katanga, Maniema.
  • Bauxite  : Bas-Congo.
  • Fer  : Banalia, Katanga, Luebo, Kasaï-Oriental.
  • Manganèse  : Katanga, Bas-Congo.
  • Charbon  : Katanga.
  • Pétrole  : Bassin côtier de Moanda (en exploitation), la Cuvette Centrale, Ituri, Bandundu (indices)
  • Gaz méthane  : Lac Kivu
  • Schistes bitumeux  : Mvuzi(dans le Bas-Congo)
  • Cobalt  : Katanga.

Le pays ne compte pas seulement une industrie minière, les grandes villes comptent aussi des industries alimentaire, textile, chimique, cde montage (chanimetal) et des chantiers navals. L'industrie des télécommunications sans fil était d'abord sous le monopole de la compagnie Télécel . Depuis la libéralisation, elle se partage entre des sociétés comme Starcel Congo , Vodacom , Celtel, SAIT Telecom (Oasis), Congo Chine Télécoms , Sogetel , Supercell , Tigo etc.

Démographie

Vu sa taille, le Congo-Kinshasa est peu peuplée, la population se concentre sur les plateaux, dans la savane près des fleuves et des lacs; le nord et le centre du pays, domaine de la jungle sont quasiment vides. L'exode rural à gonflé les villes et surtout Kinshasa . Les grandes agglomérations sont Kinshasa (8 millions d'habitants), Lubumbashi , Kisangani , Mbuji-Mayi , Kananga , Mbandaka , Bukavu , etc.

La traite esclavagiste des Portugais à l'Ouest et celle des Arabo-swahilis à l'Est a considérablement vidé un territoire grand comme l'Europe de l'Ouest. Le régime de Léopold II a conduit à des massacres de grande ampleur et encore plus diminué la population. Ce n'est qu'avec la crise de 1929 et la fin de la seconde guerre mondiale que la population commence à augmenter rapidement. Le régime de Mobutu a encouragé la natalité d'après le slogan « plus de population pour avoir plus de poids sur la scène internationale ». Avoir beaucoup d'enfants assure, à l'époque, une meilleure retraite et plus de respect dans la société.

L'explosion démographique a transformé le Congo des années 1960 et ses 15 millions d'habitants en géant d'une cinquantaine de millions d'habitants. La population est caractérisée par sa grande jeunesse, plus de la moitié des habitants ont moins de 20 ans. Durant la guerre inter-africaine (1997-2005) 3,9 millions de Congolais sont décédés majoritairement de maladies infectieuses dues à la malnutrition et l'exode. C'est le conflit le plus meurtrier depuis la Seconde Guerre mondiale .

Le peuple congolais est composé de plus de plusieurs centaines d'ethnies – certains donnent le nombre de 200, 250, plus de 365, 400 ou 450, formant différents groupes. Néanmoins, de nombreuses langues et cultures de petites ethnies ont tendance à disparaître au profit de celles des grosses ethnies.

Groupe Bantou (80 % de la population) :

  • Luba (18 %)
  • Mongo (17 %)
  • Kongo (12 %)
  • Nande (10%),
  • Autres : Yanzi , Lundas , Tchokwé , Kuba , Tetela , Bangala , Shi , Nande , Dzing , Hunde , Nyanga , Bango , Tembo , Téké , Kumu , Bembe , Babindi , Hema , Lupu , Yaka , Yakoma , Ngombe , Mbuza (Budja), Bowa , Wakuti , Bemba , Yeke , Yela , Mbole , Kwango , Kaonde, Pende , Bazombe , Lokele , Lengola , Kanioka , Ambuun , Lwalwa , Sukus , Poto, dikidiki, Iboko, Popoi, Angba, Ambala , Nkumu , Bira , Sango , Havu , Hutu , Topoke etc.

Groupe Soudanais :

  • Ngbandi
  • Ngbaka
  • Manvu
  • Mbunja
  • Moru- Mangbetu
  • Zande

Groupe Nilotique :

  • Alur
  • Kwakwa
  • Lugbara
  • Logo

Groupe Chamite :

  • Hima - Tutsi

Groupe Pygmée :

  • Mbuti
  • Twa
  • Baka
  • Babinga

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Réfugiés dans la République démocratique du Congo

La République démocratique du Congo abritait environ 177 500 réfugiés et demandeurs d'asile à la fin de 2007. Ceux-ci provenaient de l' Angola , du Rwanda , du Burundi , de l' Ouganda et du Soudan.

Social

Culture

La culture congolaise est très diverse car le Congo-Kinshasa est composé d'une centaine de groupes ethniques, en majorité bantous, et s'étend de l'embouchure du fleuve Congo , puis dans la forêt du bassin du Congo jusqu'à la région des grand-lacs et la savane .

Depuis la fin du XIX e  siècle , les modes de vie traditionnels de la région ont changé à cause du colonialisme, la lutte pour l'indépendance, le règne long de Mobutu, et récemment, la Première et Seconde Guerres du Congo. Malgré cela, les traditions et la culture congolaises ont su garder leur individualité. Plus de 60% des habitants vivent dans des zones rurales. 30% de ceux qui vivent en zone urbaine sont culturellement ouvert à, ou influencé par l'Occident.

La bibliothèque rétrospective de la Rd-Congo : 1960-2004, éditée par les Presses de la Médiathèque francophone de la Funa recense plus de 9 000 notices bibliographiques, plaçant la République démocratique du Congo parmi les premiers pays d'Afrique francophone dans la publication d'œuvre.

Langues

Avec plus de 66 millions d'habitants estimés en 2008, selon certaines sources, le Congo-Kinshasa est désormais le premier pays francophone du monde, devant la France. Mais seulement une minorité parle couramment le français, et ce bien que l'éducation secondaire soit en français à travers le pays.

La population du Congo parle plus de 200 langues. Sur le plan linguistique, cette ancienne colonie belge est l'un des pays les plus multilingues de toute l'Afrique. En effet, l'Atlas linguistique du Zaïre dénombre 221 langues pour une population totale (estimée en 1996) à 42,2 millions d'habitants, c'est-à-dire une langue par tranche de 190 000 locuteurs. Cependant, 186 langues appartiennent à la seule famille bantoue et elles sont parlées par plus de 80 % de la population congolaise. Les autres langues sont représentées par la famille nilo-saharienne. Tous les Congolais parlent l'une des quelque 200 langues «ethniques», voire plus de 400 dialectes. La majorité des Congolais parle plusieurs langues. Généralement ils parlent couramment une langue et se débrouillent dans une ou plusieurs autres, souvent une des langues nationales.

Fêtes et jours fériés

Date 

: Fêtes

   
1 janvier : Nouvel an

4 janvier

: journée des Martyrs de l'indépendance

16 janvier

: date anniversaire de l'assassinat du feu Président Laurent Désiré Kabila

17 janvier

: date anniversaire de l'assassinat du premier Ministre Patrice Émery Lumumba père de l'indépendance nationale

1er  mai

: journée internationale du travail

30 juin

: date anniversaire de l'indépendance

1er  août : fête des parents/anciens

25 décembre

: Noël